La preuve correcte de l’origine des marchandises compte parmi les exigences les plus importantes du commerce international, en particulier lors des importations aux États-Unis. L’administration douanière américaine exige des déterminations d’origine précises et s’appuie principalement sur les prescriptions du 19 CFR § 102.20. Cet article expose systématiquement la manière dont l’origine est déterminée selon le droit américain et met en lumière les écueils à éviter.
Comment les entreprises et importateurs peuvent fournir la preuve correcte de l’origine selon le droit américain – avec un accent sur les transformations significatives d’après la Section 102.20
Détermination de l’origine des marchandises en droit douanier américain : analyse détaillée des dispositions selon 19 CFR § 102.20
 

Principes de base de l’origine des marchandises dans le droit douanier des États-Unis

La détermination de l’origine des marchandises est un élément central du commerce international. Aux États-Unis, on distingue l’origine préférentielle et non-préférentielle. Le critère décisif est le pays dans lequel une marchandise a subi sa dernière transformation substantielle. Les notions de transformation substantielle et CCT sont au fondement de la réglementation américaine. Le pays d’origine influe sur les droits d’importation, les restrictions commerciales et l’accès au marché. Les prescriptions américaines exigent que le pays de destination fixe la définition, et non nécessairement le pays d’exportation.

Importance économique et risques liés à une mauvaise preuve de l’origine

Une détermination correcte de l’origine est essentielle pour les importateurs et les exportateurs, car elle conditionne les droits, interdictions et sanctions applicables. Des indications erronées peuvent entraîner aux États-Unis d’importants rappels de droits, des droits de rétorsion et des retards. Une attention particulière s’applique aux produits sensibles tels que l’acier, l’aluminium et les composants électroniques dans les échanges avec la Chine. Les chaînes d’approvisionnement complexes augmentent la difficulté de déterminer l’origine des composants et des étapes de transformation.

Vue d’ensemble et objet du 19 CFR § 102.20

Que réglemente 19 CFR § 102.20 ?
19 CFR § 102.20 définit de manière détaillée, pour chaque groupe de marchandises, quelles étapes de transformation sont considérées comme suffisantes pour attribuer un nouveau pays d’origine. Le tableau décrit des critères variés – souvent le changement de position tarifaire ou des transformations substantielles. Cela fournit une base juridique fiable pour des milliers de produits. Source officielle (eCFR.gov)

Application systématique du tableau du § 102.20

L’attribution s’effectue pour chaque type d’importation strictement selon le tableau du CFR. Pour chaque code SH, une condition spécifique s’applique (généralement CCT/ valeur ajoutée). En l’absence de satisfaction des conditions, l’origine du composant reste inchangée – avec des conséquences économiques.

La notion de « transformation substantielle »

Le principe de la « transformation substantielle » stipule : une marchandise est réputée originaire du pays où elle a subi en dernier une transformation significative lui conférant un nouveau caractère, nom ou usage. L’administration douanière américaine (CBP) apprécie au cas par cas si la transformation est suffisante, indépendamment des standards européens ou suisses. Les précédents et interprétations de la CBP font juridiquement foi.

Exigences relatives à la documentation et à la preuve

Pour apporter la preuve de l’origine, la douane américaine exige une documentation complète :
  • Justificatifs d’origine pour les composants
  • Documents de production
  • Factures commerciales et documents de transport
Les matériaux critiques tels que l’aluminium nécessitent des preuves d’origine à toutes les étapes. En cas d’absence de justificatifs, des droits punitifs peuvent être appliqués, par exemple un supplément forfaitaire de 200 % pour l’aluminium d’origine « inconnue ».

Distinction entre origine préférentielle et non-préférentielle

Situation juridique en matière de distinctionIl convient de distinguer en particulier la Swissness, l’origine préférentielle (pertinente dans les accords de libre-échange) et l’origine non-préférentielle (commerce général) : les États-Unis disposent de leurs PROPRES RÈGLES, qui ne doivent pas être confondues avec ces principes, et fixent en outre des règles spécifiques à chaque accord. Cela rend les obligations complexes. En cas de situations complexes, les « Binding Rules » sont recommandées ; nous accompagnons les entreprises de A à Z dans ce processus.  Le 19 CFR § 102.20 s’applique principalement à l’origine non-préférentielle ; les accords commerciaux peuvent prévoir leurs propres règles.

Exemple pratique et pièges typiques

Erreur typique : Supposer qu’un assemblage final (par exemple, construction d’un véhicule en Suède avec des composants chinois) confère automatiquement une origine suédoise. Selon la décision CBP HQ H302821, ce n’est pas suffisant si la transformation en Suède ne constitue pas une « transformation substantielle » ou le changement tarifaire requis. Les entreprises doivent documenter toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement et vérifier régulièrement la conformité avec les conditions du tableau CFR.

Recommandations pour la mise en œuvre et le contrôle de la conformité

Mise en œuvre sécurisée dans la pratiqueLes spécialistes conformité doivent être impliqués en amont. Des processus internes sont nécessaires pour documenter l’origine de chaque composant et identifier à temps les risques. Base juridique : § 102.20 eCFR

Visualisation des risques liés à une mauvaise preuve de l’origine

 
Conclusion : sécurité juridique grâce à une détermination précise de l’origine
L’attribution correcte de l’origine selon 19 CFR § 102.20 exige une compréhension détaillée de la production et de la chaîne d’approvisionnement. Seule une documentation complète et le respect scrupuleux des prescriptions légales protègent contre les sanctions coûteuses et les paiements arriérés. Ceux qui vérifient et contrôlent la conformité en amont réduisent les risques et assurent leur compétitivité.